Fourmis charpentières
Ça c’est produit sans crier gare, elles sont apparues. Tout d’abord une seule, sortie de nulle part, comme égarée, allant droit devant, puis changeant brusquement de direction, pour finalement hésiter et revenir en arrière, et de nouveau vers l’avant. Bien entendu, avec horreur, vous l’avez écrasée, du bout du pied ou dans un papier mouchoir.
C’était une première rencontre, tout à fait fortuite, et vous l’avez vite oublié. Mais voilà, il y en a eu une seconde, puis une troisième…et finalement, l’évidence même que des fourmis avaient élu domicile dans votre propre maison. Discrètement d’abord, soit dans la pénombre des combles, ou dans ce jambage de porte ou de fenêtre, dans la sécurité d’une solive de rive, ou même, quoi que celà semble impossible, dans le contreplaqué du plancher de la salle de bain.
Premier réflexe, inutile, les petites boîtes en vente libre qu’on retrouve dans une foule de commerces. Ou encore, l’usage d’un « remède maison » que nous conseille le beau-frère-qui-sait-tout ou l’oncle bienveillant. Pendant ce temps, bien installées dans un nid douillet, et grâce à une reine prolifique, elles se multiplient. Vous en croisez dans le vestibules, sur le comptoir de la cuisine, et même dans le bain ou dans votre lit. Plus vous attendez, plus elles sont nombreuses et partout. Finalement, exaspéré et écoeuré, vous faîtes appel à un exterminateur. Il était temps.